Louis erste Tage 057 - klein

En bref:

Le texte, qui, après la chambre, est passé en commission justice du Sénat aujourd’hui, permet aux parents de choisir le nom de la mère, du père ou les deux noms dans l’ordre souhaité. En cas de désaccord, l’enfant portera le nom… du père.

Les tergiversations des uns et des autres, de la part de la frange chrétienne au Nord et au Sud du pays, mais aussi des soi-disant Réformateurs (MR), en disent long sur le sort de l’égalité femmes-hommes qui oscille entre statut quo et retours en arrière. Le vote de la loi qui restreint le droit à l’avortement chez nos voisins espagnols en est une autre illustration inquiétante…

En savoir +:

Avancée

PS, MR et CDH s’étaient finalement accordés sur un texte de compromis à propos du nom de l’enfant, avec le soutien d’Ecolo dans l’opposition. Les parents pourraient choisir le nom de la mère, du père, ou les deux, en commençant par celui du père.

C’était sans compter sur le conservatisme exacerbé du CDH et du Mouvement Réformateur, qui sont revenus (à géométrie variable à la chambre et au sénat) sur leur position….

Tout imparfait qu’il soit (c’est le nom du père qui s’impose en cas de désaccord), le texte final est l’aboutissement d’un travail initié par Ecolo il y a 15 ans.

De 99 à 2003, Claudine DRION et Marie-Thérèse COENEN, alors parlementaires Ecolo, se sont battues pour défendre le double nom de l’enfant, comme c’est déjà le cas partout en Europe (sauf en Italie). Le groupe Ecolo-Groen avait ensuite redéposé, en 2003, 2007, puis 2010, une proposition de loi en la matière, suite à un large travail d’audition et de débat.

Bémol

A côté de cette revendication, Ecolo défendait, et continue à réclamer une série d’ACTES politiques indispensables en matière d’égalité femmes-hommes !

Je pense, entre autres, pour ne citer que quelques exemples :

  • A l’égalité salariale (aujourd’hui, si l’on compte les temps partiels, les femmes gagnent encore en moyenne 21% de moins que les hommes dans le secteur privé) ;
  • Aux droits des femmes à disposer de leur corps (cfr récente loi anti-IVG en Espagne) ;
  • A l’accession des femmes aux postes à responsabilité (plafond de verre) ;
  • Aux violences faites aux femmes (1 femme sur 7 est victime de violences conjugales en Belgique).

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